"La situazione sta peggiorando. Gridate con noi che i diritti umani sono calpestati da persone che parlano in nome di Dio ma che non sanno nulla di Lui che è Amore, mentre loro agiscono spinti dal rancore e dall'odio.
Gridate: Oh! Signore, abbi misericordia dell'Uomo."

Mons. Shleimun Warduni
Baghdad, 19 luglio 2014

30 maggio 2025

Chaldean Patriarch Sako presides over Divine Liturgy at Notre-Dame Cathedral on World Day for Eastern Christians


In a celebration of spiritual solidarity and cultural heritage, Chaldean Patriarch Cardinal Mar Louis Raphaël I Sako led a Divine Liturgy at Notre-Dame Cathedral on Sunday to commemorate the World Day for Eastern Christians.
This annual event, organized by the French association L’Œuvre d’Orient and held on the sixth Sunday of Easter, brought together bishops, clergy, believers, and artists. The ceremony highlighted the enduring legacy and spiritual richness of Eastern Christianity.
This year’s liturgy was particularly notable as it featured the blessing of eight newly commissioned icons created by a collaboration of French and Middle Eastern artists. The icons, depicting prominent saints of the early Eastern Church, were consecrated with sacred chrism and installed in a newly designated chapel within Notre-Dame, dedicated to St. George and the Eastern Christian community.
Archbishop Laurent Ulrich of Paris opened the ceremony with a reflection on the importance of iconography in Eastern Christian spirituality. “Icons are not merely images,” he said. “They are windows into the divine — tangible expressions of the Church’s faith and a profound invitation to prayer.”
Patriarch Sako praised the ongoing restoration of Notre-Dame and expressed gratitude for the recognition of Eastern Christian traditions within one of Western Christianity’s most iconic landmarks. “The dedication of this chapel is a significant gesture,” he stated. “It affirms the universality of the Church and the shared spiritual heritage that binds us.”
Syrian iconographer Neemat Badawi, who led the team of artists, explained the creative process behind the icons. “We didn’t replicate older works,” he said. “Each piece reinterprets the saints through a contemporary lens while honoring their origins and traditions.”
The saints depicted — Andrew, James, Mark, Gregory the Illuminator, Thomas, Addai and Mari, Frumentius, and Ignatius of Antioch — represent the geographic and theological diversity of Christianity during its formative centuries across the Middle East and beyond.
As the incense-filled air mingled with the sound of ancient Chaldean hymns reverberating through Notre-Dame’s soaring Gothic arches, the liturgy was a powerful affirmation of the enduring contributions of Eastern Christian communities, many of whom face marginalization or threats in their ancestral homelands.
The ceremony was a vivid reminder of the spiritual and cultural wealth that Eastern Christianity brings to the global Church. In a divided world, it served as a beacon of unity, both liturgical and human, and a call to preserve the richness of the Christian East for generations to come.

Les chrétiens européens ont perdu le dynamisme de la mission chrétienne, du témoignage, de la Foi (cardinal Sako)

By Belgicatho - De France Catholique (extraits)

 « Les chrétiens européens sont timides » estime le cardinal Sako

Le patriarche de l’Église catholique chaldéenne, le cardinal Louis Raphaël Sako est venu célébrer la messe annuelle de l’œuvre d’Orient, à Notre-Dame de Paris, le 25 mai. Il a salué la restauration de cette « perle française », tout en regrettant la déchristianisation de l’Europe.

Éminence, quel est pour vous le sens de cette journée et de la consécration d’une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient, à Notre-Dame ?
Cardinal Louis Raphaël Sako : Pour moi, cette cérémonie a été comme une Pâque : devant ces fidèles qui priaient de tout cœur, et qui s’unissaient à cette liturgie orientale, j’ai senti que l’Église était unie et ressuscitée. Nous avons célébré cette liturgie avec beaucoup de joie et beaucoup d’espoir.

Quelle est la particularité de l’Église chaldéenne, et quelle est sa situation aujourd’hui ?
Nous sommes l’une des plus anciennes Églises du monde. Notre Église a donné beaucoup de martyrs et en donne encore aujourd’hui. Nous avons une liturgie particulière et un patrimoine très riche. Aujourd’hui, en Irak, nous sommes en proie au sectarisme, à la violence et à la persécution. Nous avons eu beaucoup de difficultés avec Daesh. Un million de chrétiens ont quitté le pays, mais il y en a qui restent, entre 400 000 et 500 000 chrétiens sont encore là. Mais le mal n’a pas d’avenir. Le Salut semble loin, mais il viendra.

Quel rôle les chrétiens vivant en Irak ont-ils à jouer dans ce pays ?
Les chrétiens d’Irak sont des citoyens irakiens ! Avant l’arrivée des musulmans, au VIIe siècle, ils étaient majoritaires, et ils ont beaucoup donné à leur pays. Et, malgré toutes les épreuves que nous traversons, nous avons là-bas une vocation, nous sommes des missionnaires. Les musulmans attendent de nous un témoignage différent du leur. Les jeunes chrétiens irakiens sont d’ailleurs très engagés dans les paroisses et se mettent au service des autres.

Vous avez participé à l’élection du pape Léon XIV, qu’espérez-vous de ce nouveau pontificat ?
J’ai participé au conclave. J’étais à côté du cardinal Prevost lors des votes. Je lui ai parlé des Églises orientales, de leurs défis et de leurs difficultés. Je lui ai dit : « Il faut prendre cette cause à cœur, et manifester votre soutien et votre proximité. » Il a acquiescé et il a fait un bon discours quand il nous a accueillis à Rome, pour le Jubilé des Églises orientales.

Vous avez donc l’espoir qu’il prendra soin des chrétiens d’Orient ?
Bien sûr ! Il est père de tous. Il n’est pas le Pape seulement des catholiques romains, il est aussi le pape des Églises orientales.

Qu’attendez-vous des chrétiens français et européens, et de tous ceux qui se recueilleront dans cette chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient ?
J’ai étudié ici en Europe [à Rome, N.D.L.R.] et j’y reviens régulièrement. Je trouve que les chrétiens en Europe sont timides : ils ont perdu le dynamisme de la mission chrétienne, du témoignage, de la Foi. Ce sont les chrétiens de l’Occident qui ont prêché l’Évangile en Afrique, en Asie… Où sont-ils aujourd’hui ? Autrefois, l’Orient était la racine du christianisme et l’Occident, avec ses missionnaires, en était le cœur. Aujourd’hui, tout est changé ! Il y a une grande indifférence et cela nous choque en Orient. Mais cela choque aussi les musulmans. Ils ont une religion différente, certes, mais ils ont une grande foi et ils y tiennent. Alors qu’ici, non…

Paradoxalement, ce sont peut-être les difficultés et les persécutions qui renforcent votre foi, en Orient ?
Ce qui nous donne la Foi, surtout, c’est Jésus-Christ. Tout est fondé sur le Christ. C’est cette relation d’amour qui nous donne la force de résister dans les épreuves. C’est le Christ, c’est tout.

Les chrétiens d’Orient parviennent donc à garder l’espérance ?
Oui, bien sûr. Puisqu’ils ont la Foi, ils ont l’espérance qui est ancrée dans la Foi. C’est ce rapport personnel à l’Église et au Christ qui change tout.

Le Patriarche Sako rencontre les Chaldéens de France: Notre unité fait notre force


En marge de sa visite à Paris, Sa Béatitude le Patriarche Cardinal Louis Raphaël Sako a rencontré les Chaldéens de France dans la banlieue de Sarcelles, lundi soir 26 mai 2025. Y ont participé Son Éminence Mgr Félix Chebbi, Sabri Anar, les curés de la paroisse et une foule nombreuse.
Sa Béatitude a loué la foi des Chaldéens de France, leur solidarité avec leur Église chaldéenne, leur coopération avec leurs prêtres et leur générosité, au point que les Français les admirent. Il les a appelés à préserver ces valeurs constantes : ecclésiales, sociales et familiales. Il a exprimé sa joie face à la croissance de la famille et au nombre d’enfants. Il a mentionné ce que lui a dit un des prêtres qui sert dans la paroisse, à savoir qu’il y a 200 naissances par an contre 30 décès.
Concernant l’unité, Sa Béatitude a dit: Votre force réside dans votre unité. Vous êtes liés les uns aux autres sur le plan ecclésiologique, linguistique et régional (la plupart d’entre vous sont originaires des villages de l’actuelle Turquie du Sud et des villages limitrophes de l’Irak). Ne laissez personne vous diviser… il n’y a pas de salut pour nous sans unité.
Du point de vue de l’Église: Nous sommes une Église chaldéenne. Notre affiliation est à l’Église catholique et notre chef est le Souverain Pontife, le Pape. Nous maintenons notre particularisme en tant qu’Église Sui Juris, des droits spéciaux, avec sa propre liturgie, qui a été réformée dans un langage compréhensible et à travers une étude scientifique afin que les croyants puissent y participer et vivre leur contenu. Le Patriarche est le Père de l’Église: il incarne son unité et assure sa vitalité et sa continuité. Nous remercions Dieu que notre Eglise soit un témoin d’un changement qualitatif au cours de la dernière décennie à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak, malgré la marginalisation délibérée et l’émigration que vous avez subies…
Au niveau ethnique: Nous sommes des Chaldéens aux racines profondes. Et les Français vous appellent avec admiration : Les chrétiens de France.
En tant qu’Église et nation, nous sommes ouverts aux autres et engageons un dialogue avec eux afin de parvenir à une dénomination acceptée par tous. Cependant, nous rejetons les noms étranges et n’acceptons pas que quiconque nous les impose, tout comme nous n’imposons notre nom à personne.
Nous sommes ouverts d’esprit et non fanatiques et c’est ce pour quoi nous sommes connus ! Votre unité ecclésiastique, nationale, sociale et familiale est votre force de vitalité et de continuité. Ne laisser personne vous pour aucune raison.
Il a demandé aux associations chaldéennes, qui organisent un dîner annuel et invitent des religieux étrangers et des hommes politiques, d’organiser un dîner commun auquel chacun pourrait participer, au lieu de se faire concurrence…
Le dialogue a ensuite été ouvert aux questions et réponses qui ont tourné autour de la liturgie, des coutumes et des défis. Deux personnes, avec une colère et une impolitesse, ont essayé de gâcher la réunion en imposant le nom assyrien.
Sa Béatitude a répondu: Nous sommes chaldéens et nous restons attachés à notre Église et à notre identité nationale. Nous respectons votre sentiment national assyrien, mais en retour, respectez notre sentiment national chaldéen. Vous êtes libre de choisir ce que vous voulez et nous respectons cela, mais vous devez respecter notre nationalité chaldéenne. En Irak, nous dialoguons avec les Assyriens et les Syriaques et respectons leur identité. C’est la bonne voie vers l’unité, pas vers le fanatisme et les cris.
La réunion s’est terminée avec la condamnation par la majorité de ce comportement inapproprié et l’expression de leur respect et de leur fierté envers leur église, leur patriarche et leur nation.
Mais le patriarche a répondu
que ces gens sont nos enfants et que nous les aimons,
et que nous n’avons que de l’amour les uns pour les autres

Iraqi Christians: An Ancient People Driven into Exile


Nearly eight years after the official fall of the Islamic State in Iraq, the situation for Christians remains alarming, marked by insecurity and discrimination. Iraq ranks 17th among the countries where Christian communities are most persecuted,[1] despite their ancestral presence. The ECLJ is working to draw the attention of the United Nations to these persecutions. We have conveyed to the UN Special Rapporteur on minority issues the concerns and needs expressed by local NGOs and Church leaders. This Special Rapporteur will conduct an official visit to Iraq from June 15 to 23, 2025.

A Disappearing Minority 
At the beginning of the 2000s, there were still 1.5 million Christians in Iraq. Today, only 140,000 remain,[2] divided between federal Iraq and the autonomous region of Iraqi Kurdistan. Mostly Assyrian or Chaldean, but also Syriac and Armenian, both Catholic and Orthodox, these Christians now make up less than 1% of the Iraqi population. They are the largest religious minority in the country, alongside the Yazidis, Mandaeans, Shabaks, and Kakais. The majority of the population is Muslim—64% Shia and 34% Sunni,[3] but the Christian communities, converted by Saint Thomas as early as the first century, are the direct heirs of the peoples of ancient Mesopotamia. Their presence, predating the Arab conquest, has continued uninterrupted since the early first millennium.
The Islamic State’s takeover of Mosul on June 10, 2014, triggered a mass exodus of Christians toward the Nineveh Plains, Kurdistan, or abroad. “As soon as they seized the city, jihadists’ voices echoed from mosque loudspeakers and megaphones to mock Christians, announcing that they must choose: conversion, exile, or submission under dhimmi status. Most fled with only their cars and what they wore,” recounts Monsignor Najeeb, Chaldean Archbishop of Mosul.[4]
Over ten years later, barely twenty Christian families have returned to this city now burdened with painful memories. The Iraqi government has shown little investment in reconstruction, and only thanks to NGOs have some churches been renovated and now ring their bells again. Additionally, Christian-owned lands, shops, and workshops have been taken over by new owners, complicating the return of displaced persons, for whom no public policy exists. This uprooting is only the first step toward exodus.

Persistent Discrimination and Growing Anxiety
The near-systematic departure of Christians to the United States, Sweden, or Germany is driven by a socio-cultural Islamic environment hostile to them. Whether in education, job seeking, or access to public services, Christians face discrimination in every aspect of daily life. Numerous NGOs (SOS Chrétiens d’Orient, Christian Aid Program Northern Iraq, The Return, Hammurabi Human Rights Organization) working on the ground attest to this. Not belonging to the dominant ethnic groups or main political parties, Christians face greater difficulty obtaining jobs—particularly in public administration—and securing their rights to safety and political representation. “Today we are not equal,” laments Yohanna Yousif of the Hammurabi Human Rights Organization.[5] “If you're not in a party, you won’t find a job. They have all the rights; we have none.” Roland, a project manager, shares his experience: “I applied online to be a teacher and received a positive response by email. But when the list of accepted candidates was published, my name had been removed because I’m a Christian. Similarly, in class, when a Christian student is top of the class, teachers give them lower grades so that a Muslim student can take the first place”.[6]
Although Daesh is no longer a direct threat, security remains precarious for Iraqis—especially for more vulnerable religious minorities. In federal Iraq, Shiite militias continue to harass and assault civilians. In Kurdistan, civilians are caught in ongoing clashes between the Turkish army and the Kurdistan Workers' Party (PKK). Christian villages in this region are frequently bombed, forcing families to flee. In Miska, a border district in Duhok, the Assyrian church was destroyed, and 11 families were displaced. The community’s insecurity, the trauma of the jihadist invasion, and the feeling of being second-class citizens without protection keep Christians in a state of chronic anxiety about the future.
Dilan Adamat, from the NGO The Return, sadly notes that fear is pushing Christians to leave their ancestral lands: “Here, you always have to fight, and people are tired. There is deep exhaustion from all these security, legal, and social pressures”[7].

A Systematic Population Replacement
Christians are not only leaving in pursuit of a better future. They are being pushed out by various political and military actors who view this minority as an obstacle to their strategic goals. This is particularly true of the Shiite militias of the Popular Mobilization Forces (Hachd al-Chaabi), which number between 140,000 and 238,000 fighters.[8] Supported by Iran, they form a powerful, largely uncontrolled faction within the Iraqi army, with growing political and military influence. In the Nineveh Plains, these militias are gradually taking over territory, checkpoints, and establishing Shiite settlements in traditionally Christian areas.
The Hammurabi Organization denounces this and proposes countermeasures: “We are witnessing a real demographic shift—they are distributing land to Shiites in Christian areas. We demand the creation of protected districts where land would be reserved for Christians!” Harassed and intimidated, Christians are often pressured into selling their land to the highest bidder. In Bartella, just twenty kilometers from Mosul, Christians now make up only a quarter of the population, whereas they were the majority in 2014. This plays into Iran’s project of establishing a Shiite crescent, in which Christians are merely obstacles to be moved aside.
Land issues are also present in the north, in the Kurdistan region, where authorities and locals have traditionally been more welcoming to Christians. In this clan-based society, a few powerful armed families dominate institutions. They expropriate Christians from their unused lands, even forging documents to justify these seizures. The confiscation of Christian properties by influential Kurdish figures or tribal chiefs is now one of the primary issues faced by Christians in the region. Prior to 2021, 223 families filed complaints in Erbil seeking restitution of their lands, but only around forty won their cases[9]. These land grabs, along with the difficulty of finding employment, are causing what Monsignor Najeeb calls a “true hemorrhage”: “We’re living almost like refugees in our own country.” He explains that Christians face a double persecution: “Like all Iraqis, due to the weak state and militia violence, and as a religious minority.” He also condemns a “heritage genocide,” as no institution recognizes the urgency of preserving the millennia-old Assyro-Chaldean cultural heritage.

Read here the ECLJ contribution to the UNSR. 

 [1] Iraq – Country Profile 2024, Open Doors France, https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/profils-pays/irak
  [2] Shlama Foundation. “Population of Assyrians in Irak.” Shlama.org, 2025. https://www.shlama.org/population 
 [3] Humanists International, Freedom of Thought Report, 2024, https://fot.humanists.international/countries/asia-western-asia/Irak / 
      [4] Interview of the ECLJ with Archbishop Najeeb, May 8, 2025.
      [5] Interview of the ECLJ with the Hammurabi Human Rights Organization, May 20, 2025.
      [6] Interview with Roland (name has been changed), May 13, 2025.
      [7] Interview of the ECLJ with Dilan Adamat from the NGO The Return, May 12, 2025.
    [8] Mohammad Salami, EISMEA, “Analysis of the Impact of Militias in Iraq: Strategies to Mitigate Their Influence,” February 21, 2024, https://eismena.com/article/analyse-de-limpact-des-milices-en-irak-strategies-pour-attenuer-leur-influence-2024-02-21 
   [9] Kurdish Gov’t missing in action – Hectares of Christian land swallowed up by trespassers, KirkukNow, 24 mai 2021, https://kirkuknow.com/en/news/65618.

President Barzani reiterates support for safeguarding Christian endowments


Kurdistan Region President Nechirvan Barzani on Monday reaffirmed the Region’s commitment to protecting religious and ethnic diversity, calling for legal safeguards for Christian endowments and rights during a speech at the Catholic University of Erbil’s annual conference.
“The topic of managing endowments and church properties, which is being discussed at this conference, is of great importance. Christian endowments are not just property but are part of important and valuable heritage and civilizational, cultural, and spiritual wealth of this region, as well as a guarantee for the continuity of Christians and their living role in Kurdish and Iraqi society,” President Barzani said during a speech at the Church Endowments Administration Conference, hosted by the Catholic University in Erbil.
“From this perspective, we reaffirm our full support for expediting the passage of a law specific to Christian endowments, in a way that aligns with the spirit of the Iraqi constitution and these properties are protected from any interference or encroachment,” he added.
Archbishop Bashar Warda told Rudaw on Monday that “the management of Christian endowments is a constitutional demand of Iraq and is clarified in Article 43 that every religion and sect is free in its management.” According to Warda, the importance of passing this law lies in the fact that “first the property of churches and then all Christians will be protected.”
Warda said Iraq currently has no law to protect church endowments and Christian properties.
Without such a law, “a mixture of concepts is created, and other laws might be misused, or Christian properties might be seized and sold due to migration and displacement,” Archbishop Warda said. “Therefore, if there is a law, church and Christian wealth will be protected, and the property will be secured.”
Archbishop Warda explained the current legal gap leaves Christian properties vulnerable, especially amid displacement and migration affecting Christian communities in Iraq. The proposed law would offer legal clarity and safeguard against potential seizure or unauthorized sale of Christian properties.
During his speech, Barzani said protecting this heritage - land, property, or wealth - provides assurance for their future and sends a clear message to Christians that the legacy of their ancestors is safe in this country.
“I want to emphasize again that Christians and other components, from whatever religion and ethnicity they may be, are not guests in Kurdistan, but rather owners, partners, and an essential and authentic part of this land and this homeland. We assure everyone that Kurdistan, which has embraced everyone throughout history, will forever remain a country of diversity, tolerance, and freedom,” Barzani emphasized.
“Kurdistan is the homeland of all of us. Without discrimination, it brings us all together under its sky and on its soil. It has rights over all of us, and we all have rights in it. We must protect and defend it. This land is recognized by bringing together all religious and ethnic components, through mutual acceptance and peaceful coexistence that has existed among all components for thousands of years,” President Barzani said during a speech at the Church Endowments Administration Conference, hosted by the Catholic University in Erbil.
The Kurdistan Region is home to a diverse range of ethnic and religious communities that have long coexisted in peace and mutual respect, despite the turmoil and challenges the region has faced.
The Kurdistan Region is predominantly Muslim but takes pride in its commitment to religious freedom. In addition to its Muslim population, the region is home to diverse faith communities, including Christians, Yazidis, and Kakais.
“The diversity and existence of religious and ethnic components has become a source of strength, wealth, and stability for Kurdistan. Therefore, we remain forever loyal and devoted to this authentic culture,” emphasized Barzani.
He also said that when violence erupted in Iraq in 2003 and the Islamic State (ISIS) attacks devastated areas like Shingal (Sinjar), Mosul, and the Nineveh Plains a decade later, Christians, Yazidis, and other religious groups faced severe hardship. During this time, “the Kurdistan Region stood as a safe haven for those seeking freedom, dignity, and safety.”
ISIS seized control of swathes of Iraqi land in 2014. The group was declared territorially defeated in 2017, but it continues to carry out bombings, hit-and-run attacks, and abductions.
Recognizing the significance of preserving cultural and religious heritage, President Barzani emphasized the crucial role of managing Christian endowments and church properties.

Homélie du cardinal Sako Durant la messe à notre Dame de Paris le 25 mai 2025


Sa béatitude le patriarche cardinal Louis Raphael Sako a célébré La messe à la cathédrale notre Dame de Paris le 25mai 2025
Remerciement

Je remercie infiniment Son Excellence l’archevêque de Paris Mgr Ulrich qui est en même temps l’ordinaire des Eglises orientales catholiques en France pour son soin de nos communautés et sa présence en cette célébration. J’admire la restauration de la Cathédrale Notre Dame elle resté le symbole de la fille ainée de L’Eglise catholique et la perle de France. L’orient était les racines du christianisme et l’Occident avec ses missionnaires était le cœur du christianisme. L’ouverture de la chapelle des orientaux est très significative, cela montre l’universalité de l’Eglise et son unité. Cette une fierté, Nous vous sommes très reconnaissants.
L’église de France nous a bcp aidé durant la tragédie de l’exode d’Isis. Je vous en remercie vivement.
Les mots me manquent pour remercie l’œuvre d’orient et son directeur Mgr Pascal Gollnisch qui était proche de nous durant nos souffrances pendant la tragédie des chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive; il était pour nous vraiment le bon samaritain: Nous ne l’oublierons pas. Mes sincères souhaits à son successeur Mgr Hugues de Woillemont.
Je suis heureux d’être parmi vous pour célébrer cette Eucharistie selon le rite Chaldéen avec la présence des Chaldéens de France. Notre Eglise est l’une des plus anciennes églises qui a donné beaucoup de martyres jusqu’ à notre temps.

Homélie

Être unis
L’enseignement transmis par l’évangéliste Jean (17, 1-26) sur la prière de Jésus pour l’unité de ses disciples est d’une grande importance.
Cet enseignement nous concerne tous, d’autant plus que nous vivons dans un monde divisé. C’est une situation douloureuse Des horreurs de la guerre de division, de préjugés, de doutes et de blessures que nous vivons dans la société, à l’église et à la maison.
Nous devons écouter (obéir) la parole dynamique que Jésus lui-même nous adresse, et pouvoir la comprendre de manière profonde pour être fondamentalement transformés en ce qu’il veut, en de la vérité, la charité et de l’unité.
Cette prière, connue sous le nom de Prière Sacerdotale, d’un aussi profond mystère doit être notre prière aujourd’hui plus que jamais. Jésus veut que nous soyons tous unis dans une seule famille. Il prie pour l’unité de ses disciples et de tous ceux qui croiront en lui à travers eux et leurs successeurs. Elle est une catéchèse très riche qui comprend quatre demandes pour etre unis profondément:
Afin que Dieu les protège: «Père saint, garde-les en ton nom» (11) du danger qui les attend (le malin et de l’esprit du monde), afin qu’aucun d’eux ne périsse. Et il demande à Dieu de les garder sous sa protection et son soin.
Afin qu’ils soient sanctifiés par la vérité: «Sanctifie-les par la vérité, car ta parole est la vérité» (17). Ceux qui suivent Jésus affronteront de grandes difficultés, mais ils triompheront comme Lui s’ils restent fermes dans la Vérité. La foi n’est pas une idée théorique, mais un enseignement de vie extraordinaire.
Afin qu’ils soient un: «comme nous sommes un» (23). Cette unité et communion entre eux témoignent de la crédibilité de leur foi, message et de leur témoignage.
Afin qu’ils soient glorifiés comme il a été glorifié: «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, et qu’ils voient la gloire que tu m’as donnée» (24). Cette unité est une grande bénédiction pour nous, afin que sa joie soit complète en nous (13). Il prie pour qu’ils continuent à croire en Lui afin qu’ils puissent partager sa gloire: “Celui qui a foi en Moi a déjà la vie pour l’éternité” (6/ 47). Notre unité en Lui vaincra les ténèbres du mal et fera briller la joie de la résurrection
En Christ seul, nous devenons un par une communion étroite avec Lui, et par notre amour et notre service les uns envers les autres. Le christianisme n’est pas une religion ordinaire, mais c’est la personne de Jésus qui doit être suivi profondément par la contemplation de sa Parole (la Bible), la prière et la conversion constante. Notre communion avec Jésus est notre chemin vers la communion avec Dieu. Notre théologie est basée sur la Parole de Dieu et non sur des idées rhétoriques. C’est pour cela Simon Pierre dit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jean 6: 68).
Cette unité est le fruit de l’intégration dans la mystagogie de la foi, «ainsi je suis en eux» (26), en particulier par la participation à la Sainte Eucharistie, et par l’éducation, la culture, la connaissance, l’amour et l’humilité.
Que l’amour qui était dans le cœur de Jésus prenne racine en nous, et que Dieu soit «tout en tous» (1Corinthiens 15: 28), comme il l’a été pour le Christ, et que nous marchions dans sa lumière «en esprit et en vérité» (Jean 4: 24) et avec patience et espérance, et alors nous trouverons force, consolation et paix.
Nous devons redécouvrir le sens du service, de la mission et de l’accompagnement. Et comme le pape Léon 14 a dit lors de sa messe d’investiture le 18 mai:
“Marchons ensemble vers Dieu comme des frères
et aimons-nous les uns les autres”
en paroles et en actes. 

Patriarca caldeo: Leone XIV e le Chiese d’Oriente fra migrazione, dialogo e sinodalità

Dario Salvi
21 maggio 2025

Le Chiese del Medio oriente “vivono una situazione molto complicata” determinata prima di tutto dalla “mancanza di stabilità” mentre “la sicurezza è migliorata”, ma il quadro resta pur sempre “difficile e disseminato di sfide. Per questo è importante il sostegno” di papa Leone XIV, un fattore che risulta determinate per “scongiurare la scomparsa dei cristiani dalla regione”. È quanto sottolinea ad AsiaNews il card. Louis Raphael Sako, patriarca di Baghdad dei caldei, che abbiamo incontrato a Roma a conclusione del Conclave e, a seguire, della prima udienza giubilare del nuovo pontefice rivolta proprio fedeli delle Chiese orientali. “L’incontro fra il papa e le Chiese orientali - sottolinea il porporato - è stato un momento significativo e speciale, perché noi non siamo sempre qui [a Roma] mentre in quest’occasione eravamo presenti per il Giubileo e per l’insediamento”.
Migrazione, sinodalità e dialogo interreligioso sono i grandi temi che caratterizzano le Chiese del Medio oriente in una fase storica segnata da profonde violenze consumante nel recente passato (dall’Isis alle guerre in Siria e Terra Santa) e cambiamenti altrettanto rapidi e significativi. Il compito di mantenere una presenza cristiana nella regione resta prioritario, laddove nel solo Iraq la comunità locale in 20 anni è crollata da 1,5 milioni di fedeli circa a meno di 300mila, diventando “missionari” nella propria terra. Vi è poi l’esperienza del sinodo generale che unisce il patriarca con i suoi vescovi e che può essere un modello che ben si può adattare al lavoro che dovrà fare il papa con i suoi cardinali. Fra le priorità vi è poi il rapporto con le altre fedi, soprattutto quella musulmana in una regione in cui l’islam è praticato dalla maggioranza degli abitanti, fra nativi e immigrati.
Ripercorrendo le giornata che hanno portato all’elezione del successore di papa Francesco, in particolare la due giorni di Conclave conclusa al quarto scrutinio nel pomeriggio dell’8 maggio, il patriarca caldeo ricorda: “Sono stato accanto a lui per tutto il tempo, gli ho raccontato quanto il Medio oriente viva un tempo difficile e critico ed è grande la speranza e la fiducia che i fedeli ripongono nel pontefice. Gli ho detto ‘contiamo su di lei’, in un tempo - aggiunge - in cui i cristiani sono minacciati”. “Il dialogo interreligioso è altrettanto importate. In questo senso - ricorda il porporato - papa Francesco ha fatto iniziative che hanno un cambiato i rapporti e il mondo musulmano stesso”. Perché il dialogo, avverte, non sia tanto o solo “teologico, ma sia un dialogo della vita, dell’amicizia, che è un aspetto molto importante per l’islam”. Ne sono testimonianza i viaggi in nazioni a maggioranza musulmana: ad Abu Dhabi per la firma del documento sulla fratellanza, il Bahrein, la Giordania, il Maghreb e l’Iraq stesso dove il card. Sako ha assistito all’incontro a Najaf con l’ayatollah Ali al-Sistani.
Fra i temi toccati da Leone XIV nei suoi primi interventi vi è quello della diaspora, che il patriarca caldeo definisce “molto importante” soprattutto per la Chiesa irachena che deve rispondere alla sfida posta dalla migrazione. “Il papa - prosegue - ha detto che la Chiesa cattolica ha bisogno delle Chiese orientali. Io dico anche che noi, come Chiese orientali, abbiamo ancor più bisogno della Chiesa cattolica. Perché la nostra situazione politica - sottolinea - è molto complicata”. Fra i primi aspetti colti in queste giornate dal primate caldeo il fatto che il pontefice “prepara i discorsi, non parla in maniera diretta e spontanea, e questo lo si è visto fin dal primo intervento” dalla loggia centrale della basilica di san Pietro poco dopo l’elezione.
Il pontificato è alle fasi iniziali e “ci vuole tempo” perché sia definita un’agenda dei lavori e delineate le priorità, fra le quali secondo il card. Sako vi è il compito di “riorganizzare la curia, che è molto importante. Individuare - prosegue - collaboratori esperti, autentici e fedeli”. Fra le richieste avanzate dal porporato in questi primi incontri quelli di “riunirsi, ogni tanto, fra patriarchi cattolici per approfondire la nostra situazione, discutere delle difficoltà faccia a faccia” cercando di “uscire dalla burocrazia. Servono soluzioni nel breve periodo - avverte - perché il tempo non è uno dei fattori che gioca a nostro favore”.
Di queste settimane a Roma il porporato porta con sé in Iraq, e ai cristiani del Paese e della diaspora, “il saluto a papa Francesco, i giorni del Conclave, l’elezione del nuovo pontefice che i fedeli caldei hanno potuto seguire sul sito del patriarcato. E ancora, il tempo trascorso accanto al futuro pontefice, la messa che abbiamo celebrato con i siro-malabaresi, i maroniti, i bizantini che ha avuto un’eco molto forte”. A questi passaggi si aggiunge poi “l’incontro con i patriarchi orientali in occasione del Giubileo” durante il quale ha tenuto un “discorso molto importante” alla presenza di “oltre 350 caldei venuti in pellegrinaggio dall’Iraq, dagli Stati Uniti, dal Canada e tutti erano molto felici”. “Un’occasione - conclude il porporato - per mostrare il volto della Chiesa universale e la sua unità, che è stato anche fonte di incoraggiamento e di speranza pur nelle difficoltà”.

18 maggio 2025

Pope needs ‘good people’ to work with Eastern Churches, says Chaldean patriarch

Patrick Hudson

Pope Leo XIV must "find good people" to guide his engagement with Eastern Churches, according to the head of the Chaldean Catholic Church.
The Pope addressed Catholics from the 23 sui iuris Eastern Churches in communion with Rome gathered at the Vatican for their Jubilee celebration on Wednesday, affirming the need for the universal Church to “cherish” their traditions.
The Chaldean Patriarch of Babylon, Cardinal Louis Raphaël I Sako, told The Tablet he hoped Pope Leo would engage regularly with Eastern Catholics, visiting them in their historic homelands and meeting their Churches’ patriarchs to discuss “our difficult situation and our future”.
He said the Churches “also need political help” from the Pope, particularly in the Middle East where their numbers have dramatically declined over the past 20 years but where they still have “a vocation”.
“He can ask countries to respect human rights, to respect the dignity of persons and their freedom,” Sako said.
The patriarch said he hoped Pope Leo would regularly meet the Eastern Catholic patriarchs – echoing other cardinals’ calls for more collaboration with the papacy – and work with the Dicastery for the Eastern Churches.
“We can explain the realities of our countries,” he said.
The patriarch also reported speaking to the dicastery’s prefect Cardinal Claudio Gugerotti, who promised “to take care of our Churches”, emphasising the importance of prioritising the “unity and integrity of the faith”.
In his address to members of the Eastern Churches on Wednesday, Pope Leo said he would direct the dicastery to establish norms for Latin bishops to support the diaspora of Eastern Catholics living in their dioceses to help them preserve their traditions.
“The contribution that the Christian East can offer us today is immense,” the Pope said. “Who better than you can sing a song of hope even amid the abyss of violence?”
Sako said he would be “wise to wait for a while” for a response to a report he submitted to Pope Francis in September after five bishops failed to attend the Chaldean synod that July, in what the patriarch said was a violation of their duties to him and to the synod.
Pope Francis did not take public action on the report before his death, but Sako said he was confident that Pope Leo would respond in time and “respect the synodality of our Church”, because the 17 Chaldean bishops who did attend the synod had supported his actions.
Under Canon 43 of the Code of Eastern Canons which governs the sui iuris Churches, the Pope has “supreme, full, immediate and universal ordinary power in the Church”.
“We should be patient and give him the chance to look at things closely,” Sako said. “We are hopeful.”
Commentators noted that despite his wide experience as a missionary and prior general of the Augustinians, Pope Leo had relatively little interaction with Eastern Churches. Sako nevertheless welcomed his election, saying he was “always speaking to him” during the congregations and the conclave and that the then-Cardinal Robert Prevost had complimented the simplicity of his Chaldean habit.
“He is very balanced, simple, humble, listening,” Sako said, adding that his experience of dialogue with Islam through the Augustinians’ historic presence in Algeria (particularly at the modern site of Hippo, where St Augustine was bishop) would be important for Chaldeans and other Catholics living in Muslim-majority countries.
The patriarch did not disclose further details of the conclave to The Tablet, but has faced criticism in Iraq after disputed claims that he reported a void ballot in a telephone interview with an Arabic-language television channel. In the interview broadcast on 9 May on Charity Radio TV, a Lebanese outlet run by Maronite missionaries, Sako apparently revealed that one ballot during the conclave was declared void after a cardinal submitted two voting slips by mistake – a story which has circulated widely from several sources since the end of the conclave on 8 May, though the cardinals are sworn to secrecy regarding the proceedings.
After criticism in Iraq of the purported indiscretion, the Chaldean patriarchate published a statement on 11 May denying that Sako had made any statements about the conclave except a written account for its website. It said that “for years there has been a certain group spreading lies” about the patriarch, referring to the nominally-Christian Babylon Brigades militia which he has publicly opposed.
In a personal statement the next day, Sako said he was the victim of “organised campaigns of provocation on social media” by “people who sell their honour and dignity for money or position”.

17 maggio 2025

Sako: «Siamo stremati da decenni di guerre. Leone XIV ci ha incoraggiati»

Leone Grotti
16 maggio 2025

«Ero di fianco a Robert Francis Prevost al Conclave e quando è stato eletto papa gli ho detto: “Ricordati di noi cristiani del Medio Oriente perché rischiamo di sparire. E con noi, anche le radici del cristianesimo andranno perdute”».
Racconta così in un’intervista a Tempi il cardinale iracheno Louis Raphael I Sako, patriarca di Babilonia dei Caldei, in prima fila mercoledì in aula Paolo VI per assistere alla prima udienza giubilare di Leone XIV, dedicata proprio ai partecipanti al Giubileo delle Chiese orientali.

Eminenza, che cosa le ha risposto Leone XIV in Conclave?
Mi ha detto: “Ha ragione, andate avanti con coraggio”. E all’udienza ci ha rivolto un discorso molto bello, ci ha davvero incoraggiato. Il Papa ha detto che le Chiese orientali sono «un tesoro inestimabile». La Chiesa è universale, è una e unita nella fede integrale in Cristo, ma al suo interno è diversa per espressione, cultura, storia, lingua. Questo patrimonio, come ha detto il Papa, va conservato, arricchito e rispettato da parte delle Chiese latine.
 La presenza dei cristiani in Medio Oriente, come ha ricordato anche Leone XIV, è minacciata. Solo negli ultimi vent’anni il suo paese, l’Iraq, ha subito la guerra del 2003, l’esplosione del terrorismo, l’invasione dei villaggi cristiani della Piana di Ninive da parte dell’Isis, discriminazioni di ogni tipo. E il capo dello Stato, due anni fa, ha cercato di estrometterla dalla guida della Chiesa caldea con una mossa senza precedenti. Qual è la situazione dei cristiani oggi in Iraq?
La sicurezza è sicuramente migliorata rispetto al passato, ma la gente non ha fiducia nel futuro. Tante famiglie continuano a lasciare l’Iraq. Noi abbiamo bisogno della vicinanza del Santo Padre, dei fedeli e dei responsabili delle Chiese occidentali perché ci sostengano moralmente, certo, ma anche politicamente. Dovete chiedere che i diritti umani vengano rispettati in tutto il mondo, anche da noi.
Nel marzo 2021 papa Francesco è stato il primo pontefice a visitare l’Iraq. Quel viaggio vi è stato di aiuto?
Sì. Francesco aveva capito le nostre necessità, ha visitato sei paesi del Medio Oriente per mostrarsi vicino e ha saputo dialogare con il mondo musulmano usando il linguaggio dell’amicizia. Con la sua condotta e la sua umiltà ha aiutato a cambiare un po’ la mentalità della gente. Spero che Leone XIV riesca a pensare a noi, come gli ho chiesto al Conclave.
Mercoledì papa Prevost ha sottolineato che «ai cristiani va data la possibilità, non solo a parole, di rimanere nelle loro terre con tutti i diritti necessari per un’esistenza sicura». Di che cosa c’è bisogno perché i fedeli possano restare in Iraq e in tutto il Medio Oriente?
Ci serve una cosa sola: la pace. Dobbiamo fare di tutto per portare la pace. Basta tensioni, basta conflitti, basta settarismo, basta corruzione. Se ci sono problemi, bisogna risolverli con una diplomazia morbida e non con le armi. I responsabili dell’Occidente devono lavorare per evitare le guerre. Per il resto non ci manca nulla, perché da noi la mentalità è comunitaria e non individualista come da voi. I rapporti familiari e comunitari sono forti: dove uno lavora, tutti mangiano. In Iraq prima del 2003 vivevano 1,5 milioni di cristiani. Oggi meno di 200 mila.
I fedeli orientali riescono a mantenere la propria identità anche all’estero?
No, non è possibile. La gente deve rimanere in Medio Oriente. Siamo una minoranza, è vero, ma la nostra vocazione è quella di restare e testimoniare la fede con la nostra condotta di vita diversa, aiutando le altre persone ad aprirsi. Noi siamo missionari in Medio Oriente. Un giorno arriverà la libertà di coscienza, ne sono sicuro, le cose cambieranno ma bisogna incoraggiare questi cristiani a restare e a sperare.
Leone XIV vi ha detto che impiegherà «ogni sforzo perché la pace di Cristo si diffonda». Proprio in questi giorni il presidente Donald Trump è in Medio Oriente. Che cosa vi aspettate?
I capi di Stato devono incontrarsi e attraverso un dialogo coraggioso e sincero lavorare per la pace, la riconciliazione e il dialogo. Noi siamo stremati, negli ultimi 20 anni, ma anche prima, non abbiamo avuto altro che guerre. È ora di dire basta perché la guerra distrugge soltanto.
Lei era accanto a Prevost al Conclave quando è stato eletto papa. Che impressione le ha fatto?
Sì, ero alla sua destra. Come tanti altri, non l’avevo mai conosciuto prima. È un uomo semplice, sereno, umile che sa ascoltare e dialogare. Ha accettato l’elezione con grande serietà e noi gli abbiamo espresso la nostra obbedienza.
Gli ha suggerito qualcosa oltre a dirgli di ricordarsi dei cristiani d’Oriente?
Sì, gli ho detto di lavorare con collaboratori scelti, fidati, perché nessuno può fare nulla da solo. Nelle nostre Chiese orientali facciamo l’esperienza del sinodo generale con i nostri vescovi e abbiamo anche un sinodo permanente. Ci incontriamo spesso per chiedere consiglio e discutere di tutto. Questo è davvero fondamentale perché neanche il papa è perfetto, non può conoscere tutto e ha bisogno di essere aiutato a capire per poter discernere e infine decidere.

Conclave, cosa è successo al primo voto: ora tutto torna

15 maggio 2025

È rimasto sempre "sereno", e "fin dall’inizio ha avuto tanti voti": a raccontare il retroscena sull'elezione di Leone XIV in Conclave è stato il cardinale Louis Raphael Sako, patriarca di Baghdad dei caldei, seduto alla destra del futuro Papa in Cappella Sistina.

In un'intervista a Repubblica ha svelato che solo alla fine, quando è diventato chiaro che sarebbe diventato Papa, era "un po’ commosso", Parlando dell'esperienza vissuta accanto a lui come "compagno di banco" in Conclave, Sako ha detto: "Non lo conoscevo prima. Abbiamo parlato, è un uomo semplice, umile, sereno".
 La serenità mantenuta da Robert Prevost anche all'avvicinarsi dell'elezione sarebbe stata indice di una certa sicurezza, secondo il patriarca di Baghdad.
"Secondo me era quasi convinto perché fin dall’inizio ha avuto tanti voti, che poi sono aumentati e aumentati. Era sereno", ha sottolineato.
Il cardinale Joseph Tobin, invece, ha raccontato che a un certo punto del Conclave Prevost aveva la testa tra le mani.
"Aspettava lo svolgimento dell’elezione - ha commentato Sako - bisogna immaginare che eravamo 133 cardinali, votavamo uno dopo l’altro, mettendo la scheda nell’urna, poi lo spoglio. Ci voleva tempo".
Quando i voti per l'ex cardinale americano hanno iniziato ad aumentare, ha raccontato sempre Sako, "io ho scherzato un po'". E ancora: "Ho fatto solo qualche commento scherzoso sul processo elettorale un po’ rigido. Nella nostra tradizione eleggiamo il patriarca e il sistema è più flessibile, qui i canoni hanno una rigidità assoluta. Lui sorrideva".
Dopo l'elezione, invece, gli ha detto che "bisogna che pensi al Medio Oriente dove c’è molta sofferenza e ingiustizia. Il futuro dei cristiani in quella regione è essere o non essere. C’è bisogno della nostra amicizia e della nostra vicinanza - ha raccontato il patriarca di Baghdad -. E lui era d’accordo. Anche nell’incontro che abbiamo avuto dopo il Conclave con il Papa io sono intervenuto per ricordare che non dobbiamo dimenticare tutte le sfide del Medio Oriente, e che dobbiamo continuare quello che papa Francesco ha fatto per il dialogo con l’islam".

Un gesto di popolo per i cristiani perseguitati

Marco Ferrini
Comitato Nazaret 
15 maggio 2025

È cominciato tutto a Rimini, nel 2014.
Il Comitato Nazarat da dieci anni, ogni 20 del mese, si riunisce nelle piazze di varie città italiane a pregare per i fratelli vessati a causa della loro fede. Con testimonianze e incoraggiamenti preziosi. 
«Come quello arrivato, quella volta, da papa Francesco...»

Nell’estate 2014, poche settimane dopo la proclamazione del Califfato, l’Isis prende il controllo di un ampio territorio fra Siria e Iraq. Nella piana di Ninive, nella notte fra il 6 e il 7 agosto 125mila cristiani iracheni sono costretti ad abbandonare le loro terre e abitazioni dirigendosi verso il Kurdistan interno, mentre altri 110mila restano come rifugiati nella zona di Erbil. 
Le case delle famiglie cristiane vengono segnate dai miliziani islamici con la lettera nūn iniziale della parola Nazarat, cioè Nazareno. 
Con alcuni amici ci sentiamo interrogati da quella terribile situazione perché educati dal Movimento ad amare la realtà tutta, a far proprio il dramma dell’uomo, a esprimere un giudizio su quello che ci sta intorno. Così nasce l’iniziativa di porre un gesto di preghiera per tutti i cristiani perseguitati, inizialmente in Medio Oriente, poi allargato a tutti i perseguitati ovunque nel mondo e negli ultimi anni per la pace. Il 20 agosto 2014 a Rimini, nella piazza centrale della città, alcune centinaia di persone si riuniscono a recitare il rosario; si canta, si prega, si ascoltano testimonianze degli avvenimenti, si raccolgono denari per aiuti. 
All’aperto di fronte a tutti e non nel chiuso di luoghi di culto: “la Chiesa in uscita” come sollecitato da papa Francesco.
Da allora in poi, ogni 20 del mese, l’iniziativa prosegue non solo a Rimini, ma allargandosi ad altre tredici città italiane e alcune estere, con il coinvolgimento di monasteri e clausure d’Italia e d’Europa.
Un “appello all’umano” - questo il sottotitolo dato alla preghiera - che cerca di recuperare, con l‘intercessione della Vergine Maria, le ragioni per una convivenza, appunto, umana in questo mondo percorso da divisioni etnico-religiose, violenze, guerre, oggi purtroppo ancora più gravi e apparentemente insanabili.
Ma che c’entra Rimini con tutto questo?
Rimini è una città a vocazione internazionale e con proiezioni anche verso Oriente; storicamente e geograficamente è un centro d’accoglienza e d’incontro; non potevamo non muoverci - nell’assistere alla tragedia delle popolazioni che parlano la lingua stessa di Gesù, l‘aramaico, e che vivevano in quelle terre da duemila anni, ben prima della nascita dell’Islam.
Le persecuzioni contro i cristiani e contro altre minoranze religiose nell'ultimo decennio sono emerse, terribilmente, non solo nel Medio Oriente ma anche in altre zone dell’Asia e in Africa: pertanto il momento di preghiera in piazza ogni mese è servito a conoscere e a prendere coscienza di queste situazioni.
 «Una Chiesa senza martiri è una Chiesa senza Gesù. Loro con il loro martirio, la loro testimonianza, con la loro sofferenza, anche dando la vita seminano cristiani per il futuro». (Papa Francesco, Santa Marta 30 gennaio 2017).
I martiri oggi sono in numero maggiore di quelli dei primi secoli e a molti di loro è riservata la stessa crudeltà patita dai cristiani dell’origine.
Questa particolare e continua attenzione che la Chiesa rivolge ai martiri testimoni della fede in Gesù fino alla morte non ci ha lasciato indifferenti. È la condizione a cui noi tutti siamo chiamati: rendere ragione a noi stessi ed al mondo dell’incontro vivo e vero che abbiamo fatto con Gesù. Se Cristo è la risposta adeguata alla nostra domanda di felicità, di pienezza, di verità non possiamo non gridarlo al mondo. In questi anni abbiamo scoperto che la preghiera è veramente l’affermare la Signoria di Cristo su ognuno di noi ed è l’inizio innanzitutto del nostro cambiamento.
I nostri fratelli perseguitati alla domanda «di che cosa avete più bisogno?» rispondono “della vostra preghiera”.
Il vescovo siro-cattolico di Mosul, monsignor Yohanna Petros Mouche ebbe a dire: «Abbiamo conservato la nostra fede e non abbiamo appena salvato la nostra vita ma la fede che ci permette di vivere».
Siamo grati alla Fraternità di Comunione e Liberazione che con un messaggio di Davide Prosperi per il decennale ci ha scritto: «Mi unisco alle vostre preghiere nella certezza che è proprio nella nostra unità anzitutto che possiamo dare gioiosa testimonianza al mondo della nostra appartenenza a Cristo, sostenendoci come fratelli e sorelle anche nella persecuzione».
E citando don Giussani (Una rivoluzione di sé): «È attraverso me, te, ma attraverso me in quanto unito a te in nome Suo, cioè un quanto uniti a Lui, è attraverso noi, è attraverso la nostra unità, che la morte e la risurrezione di Cristo investono il mondo. Dobbiamo smarrirci o, come dire, stupirci perché ci perseguiteranno sempre?! Il potere, di qualunque natura sia, perseguiterà sempre. È la legge della storia. Come dice san Paolo: perseguitati, riviviamo, sempre schiacciati e sempre vivi».
Commovente è stata l’apertura di una busta arrivata da Casa Santa Marta. Era una lettera, con firma autografa, di papa Francesco, in occasione del nostro decennale. «Grazie per la testimonianza di amabile carità, di vicinanza e specialmente di unione al dolore delle popolazioni ferite dall’ingiustizia, dalla sopraffazione, dall’odio e dall’avidità… Auspico che quanti aderiscono ai momenti di preghiera, con cuore ardente e colmi di Spirito continuino a farsi promotori di una cultura del rispetto verso tutti…dove ciascuno possa gustare il pane della comunione e la letizia della solidarietà».

Cardinal denies controversial conclave interview in Iraq imbroglio

By The Pillar
May 15, 2025

In a situation that’s gained widespread attention in Iraq, Chaldean Catholic leader Cardinal Louis Raphaël Sako has denied giving a controversial media interview in which the cardinal allegedly disclosed details of the papal conclave, including the claim that one cardinal accidentally submitted two ballots in a round of voting.
Sako told The Pillar Wednesday that an Iranian-backed militia was spreading misinformation about him, the cause of a social media maelstrom that has engulfed the cardinal since soon after the conclave concluded.

Controversy began in Iraq soon after a May 9 telephone interview between Sako and the Arabic-language Charity Radio TV, which is run by Maronite missionaries in Lebanon.
In the interview, the Iraqi cardinal — patriarch of the Chaldean Catholic Church — seemingly described the voting process at the May 7-8 conclave.
In the course of the interview, Sako is heard explaining the way in which support grew for electing Pope Leo XIV during the course of the conclave.
But as the interview proceeded, Sako also disclosed an apparent procedural irregularity in one round of voting. “There was a mishap: one of the cardinals placed two ballots into the box. There were 133 cardinals in total — two were absent due to illness — so the total became 134 ballots found,” Sako apparently said. 
The ballots were apparently stuck together, Sako appeared to recount, recalling that the cardinal who submitted them said it was a mistake, with Sako seeming to suggest that the accidental ballot had been left blank, and thus did not materially impact the process “But no one paid it much attention,” the cardinal apparently told interviewers, before moving on to discuss his personal interactions with Prevost, and his hopes for the pope’s approach to Eastern Catholics.
When it aired May 9, the interview became immediately controversial in Iraq — with both Catholics and non-Catholic Iraqis taking to social media to criticize it.
At issue, according to several sources, was that Sako was seen to have improperly disclosed the confidential deliberations of the conclave.
And because the cardinal was the first Iraqi to participate in a conclave in centuries — something that had been widely celebrated in Iraqi media in the weeks prior — critics said his disclosures were a source of shame for the Chaldean Catholic Church, and for Iraq itself.
While in recent weeks, numerous cardinals have given interviews discussing elements of the conclave, despite official canonical obligations of secrecy, Sako was one of few to face public pushback for it.
But Sako now claims not to have given the interview at all. Amid widespread pushback, Sako issued a statement May 11, saying that accounts attributed to him about the conclave “are false,” and that the cardinal had not “given any written or visual interviews since May 9.”
In fact, “the only article about the conclave, which he proudly wrote about his experience, was positive and is posted on the patriarchate website,” said the May 11 statement.
According to multiple sources in the Chaldean Catholic Church, Sako’s statement was widely understood to be a denial that he had actually given the May 9 Charity Radio TV interview — effectively, a claim that the interview was a kind of digital manipulation or fabrication.
And as the cardinal faced more pushback for that claim, he issued another statement May 12, entitled “Evil will never win.”
In that text, Sako claimed he was the victim of “strangely organized campaigns of provocation on social media platforms, using vulgar language that lacks taste, decency, accuracy, and truth.”
“This evil will not last, because only good is true and lasting,”
the cardinal added.

The Pillar contacted Sako May 14 for clarity about the controversy.
In response to questions about the May 9 interview, Sako told The Pillar by email that he had not given it at all. “I had several positive interviews [in Rome], but not in Iraq nor in Arabic,” he wrote.
The cardinal claimed that the confusion was caused by the Babylon Brigade, an Iranian-backed militia affiliated with Iraqi strongman politician Rayan al-Kildani, with whom Sako has publicly feuded for years.
“Babylon [Brigade] militia is since the beginning against me because of my position against corruption, sectarianism, and other things,” the cardinal wrote. “Therefore it published false informations about the conclave, which I did not [say], Sako added. Sako did not explain how an interview aired in which he seemed to participate, if he did not actually give the interview, or how the Iraqi Babylon Brigade might have co-opted Real Charity TV, which could itself not be reached for comment.

13 maggio 2025

Giubileo Chiese orientali. Card. Sako (patriarca caldeo): “Dialogo di vita e sinodalità il nostro contributo”

Daniele Rocchi

“Le Chiese orientali devono giocare il loro ruolo positivo e attivo perché facciamo parte della Chiesa cattolica universale. Il Papa è per tutta la Chiesa, non solo per una parte”.
Lo afferma il card. Louis Raphael Sako, patriarca caldeo di Baghdad, giunto a Roma per partecipare al Giubileo delle Chiese orientali, iniziato il 12 maggio e che si concluderà domani. In un’intervista al Sir, il patriarca sottolinea l’importanza del contributo delle Chiese orientali al cammino di unità con le Chiese ortodosse e al dialogo interreligioso:
“Noi possiamo aiutare a promuovere l’unità delle Chiese, cattolica e ortodossa. Possiamo dialogare per la pace, cercare di favorire un accordo per l’unità e il rispetto mutuale fra le religioni e i popoli”.
Per Mar Sako, “la speranza è il fulcro di questo impegno comune, una speranza che nasce dalla fede e che spinge a rimettere Gesù al centro”.
In questa prospettiva “Papa Leone XIV ha indicato subito la strada. Io spero che tra i tanti suoi collaboratori possano esserci anche alcuni delle Chiese orientali per mostrare l’universalità della Chiesa”.
Dialogo interreligioso e sinodalità. Anche nel campo del dialogo interreligioso, il patriarca caldeo vede un ruolo significativo per le Chiese orientali, soprattutto nei rapporti con l’islam e l’ebraismo. “Papa Leone XIV ci ha subito esortato a costruire ponti. Io credo che l’esperienza maturata nel corso della storia, in questo campo, dalle nostre Chiese locali vada sfruttata”. Il patriarca rimarca l’importanza di un dialogo che non sia solo teorico, ma che si fondi sulla quotidianità e sulla convivenza reale.
“Noi sappiamo come viviamo, conosciamo l’altro meglio di chi ha solo studiato l’islam o l’ebraismo. Noi portiamo avanti il dialogo della vita”.
Un altro contributo prezioso, secondo il cardinale, è rappresentato dalla tradizione di sinodalità propria delle Chiese orientali. “Mi auguro che Papa Leone XIV allarghi il gruppo dei 9 cardinali (C9), il Consiglio dei cardinali, istituito da papa Francesco nel 2013 per coadiuvare e consigliare il pontefice nel governo della Chiesa cattolica”. Un allargamento di questo organismo, spiega, “permetterebbe un dialogo più ampio e una maggiore partecipazione alla guida della Chiesa”.
Un linguaggio nuovo per il mondo digitale. Il patriarca caldeo non nasconde la necessità di un rinnovamento del linguaggio all’interno delle Chiese orientali: “Dobbiamo aggiornare il nostro linguaggio perché la gente è cambiata, sono cambiate la cultura, le mentalità, le sensibilità. Occorre usare un linguaggio che sia più comprensibile alla gente per dire la liturgia, la catechesi. Il mondo è un villaggio digitale e dobbiamo trovare un modo più accessibile per parlare di Gesù, dell’eternità, della fede. Questo non vale solo per i nostri cristiani ma anche per i credenti delle altre fedi”.
Essere a Roma per il Giubileo delle Chiese orientali, conclude Mar Sako, “rappresenta un segno di collegialità e comunione: la Chiesa è una e non deve essere pensata in modo settario, orientali e occidentali. Nessuno deve essere dimenticato o marginalizzato”.

11 maggio 2025

I cardinali entusiasti: «Il Papa ci ascolta». Cos'è il C9 creato da Bergoglio

Fabrizio Caccia

Lo conoscevano già, ma giorno dopo giorno papa Prevost è una magnifica scoperta anche per loro. Ieri mattina, nell’Aula Paolo VI, all’incontro a porte chiuse con i cardinali, si è presentato così: «In Perù dicono che ci sono 2.000 specie, 2.000 categorie di papas, cioè patate, in spagnolo. Beh adesso sono diventate 2.001...». Voleva dire: con lui, con il Papa agostiniano, missionario senza paura e teologo raffinato, che gioca con le parole (papa e papas) ma sembra avere ben chiara l’idea di dove vuol portare la Chiesa.
Il cardinale argentino Leonardo Sandri, 81 anni, all’uscita racconta il gustoso aneddoto e ancora ride. Spiritoso, papa Leone. E pieno di sorprese. Nell’Aula del Sinodo, dopo il suo intervento iniziale, che ha ripreso i temi potenti già lanciati col discorso dalla Loggia delle Benedizioni e l’omelia a San Pietro (la pace nel mondo, l’unità della Chiesa), rivolto ai cardinali ha detto: «Adesso tre minuti di silenzio per riflettere, riflettete, poi incominciate a parlare tra di voi, con i vostri vicini di sedia, quindi se volete chiedete di intervenire...».
E quasi 60 porporati volevano parlare, tra cui pure Sandri, ma a mezzogiorno passato, dopo più di due ore, mancavano ancora una trentina di interventi e Prevost ha sciolto l’assemblea: «Scusate ma ho altri impegni», tra cui la visita privata al Santuario della Madre del Buon Consiglio, a Genazzano, dai suoi amici frati agostiniani.
I cardinali, però, non se la sono presa. Anzi, tutt’altro. Forse è presto per dirlo, ma sembra averli già conquistati: «Con la sua amabilità, la luce che emana», racconta il cardinale Giuseppe Versaldi, 81 anni, un altro che ieri era presente. «Siamo arrivati all’incontro entusiasti e lo eravamo anche dopo, perché Prevost è lui stesso l’esempio vivente della sinodalità della Chiesa, con l’ascolto di tutti e poi il discernimento, la capacità cioè di fare sintesi, guidata dalla Grazia di Dio», continua il porporato di Villarboit (Vercelli).
Ma le berrette rosse nelle oltre due ore passate insieme si sono fatte sentire eccome: «In tanti, di ogni parte del mondo, gli hanno chiesto di coinvolgere il maggior numero possibile di noi nel governo della Chiesa», dice Domenico Calcagno, 82 anni, creato cardinale da Benedetto XVI nel 2012. «Perché noi in fondo siamo il Senato del Papa», gli fa eco Sandri con orgoglio. E sì, scherza (ma mica tanto) Calcagno, «è vero che papa Bergoglio aveva creato il suo C9 (il Consiglio dei cardinali, ndr), piano piano però si assottigliava, via un cardinale dopo l’altro, C8, C7...». Così ieri i cardinali hanno chiesto a Leone XIV pure di moltiplicare gli incontri, «non limitarli a una volta l’anno — continua il porporato di Parodi Ligure (Alessandria) —. Ormai le tecnologie lo permettono, possiamo organizzare delle conference call».
Un altro momento d’indubbia ilarità è stato quando il cardinale Louis Raphaël Sako, patriarca di Baghdad, ha rappresentato al Papa la necessità di tenere conto anche dei capi delle Chiese orientali, che non sempre sono cardinali. E Calcagno, allora, svela qual è stata la risposta pronta e molto ironica di Prevost: «Certamente cardinale, ma mi sembra che così lei stia preparando già il prossimo Conclave...».
A parte la battuta, su questo argomento il cardinale Sandri ha proposto di invitare anche i capi delle Chiese orientali al Concistoro. Ma Calcagno aggiunge che un altro tema molto sentito, ieri alla riunione, è stato quello — sollevato in particolare dai cardinali italiani — di «stare vicino e aiutare di più i sacerdoti e i vescovi», che si sentono trascurati: «Molti candidati all’episcopato rinunciano perché non tutto è splendore — l’allarme di Calcagno —. C’è chi dice: ma chi me lo fa fare?».
Molti dei cardinali del Conclave partiranno oggi dopo la recita solenne (ore 12) del Regina Coeli dalla Loggia centrale. Già ieri uno a uno sono stati salutati dal Papa. Alla fine Sandri è netto: «Prevost è molto umile, semplice, sereno. Ci è piaciuto».

7 maggio 2025

"Il Papa agevoli il dialogo con l'islam e si occupi dei cristiani perseguitati"

Fabio Marchese Ragona

Sua Beatitudine Louis Sako, Patriarca di Baghdad dei Caldei. Lei è uno dei 133 cardinali elettori che oggi entreranno in conclave. Che emozione è per lei?
 «Una grande emozione, siamo già preparati sia spiritualmente che psicologicamente. Per diversi giorni abbiamo avuto raduni insieme, ognuno ha avuto la possibilità di dire qualcosa e adesso dobbiamo fare una scelta».
Che profilo è emerso per il nuovo Papa?
«Un padre, un pastore, ma anche un catechista per insegnare la fede. La gente perde la fede qui in Occidente. Servirà una voce profetica per realizzare la pace nel mondo contro guerre e conflitti. E per le Chiese orientali, io ho insistito anche sul dialogo con l'Islam: Papa Francesco ha compiuto una tappa con il documento sulla fratellanza umana, bisogna continuare e avere una cura speciale per incoraggiare i cristiani dell'Oriente a rimanere a sperare. Sono le radici del cristianesimo».
Quali devono essere le priorità del nuovo Papa?
 «Unire la Chiesa e garantire l'integrità della fede. Lui non è un capo ufficio è il successore dell'Apostolo Pietro e deve anche essere missionario».
Deve anche avere un'attenzione per i giovani che chiedono di essere ascoltati?
«Deve conoscere la mentalità della gente di oggi per presentare il Vangelo in un linguaggio nuovo, per attirare la gente. Uno che legga i segni dei tempi, che abbia una sensibilità speciale verso i laici, i giovani, i bambini, le donne. Il Papa non è solo uno che governa il clero, è per tutti».
Lei arriva da una terra di sofferenza, il nuovo Papa deve avere come priorità anche i cristiani che spesso soffrono le persecuzioni
«Penso che la priorità debbano essere questi cristiani dell'Oriente, in Libano, in Siria, in Palestina, in Iraq. Tante persone lasciano il Paese, Papa Francesco era molto vicino a loro, se il nuovo Papa non avrà una preoccupazione diretta con le chiese orientali, ma anche con i capi di questi Paesi, per rispettare i diritti dei cristiani, i cristiani fuggiranno».
Quindi il dialogo con l'Islam
«Sì, è molto importante, perché oggi la religione musulmana viene dopo la religione cristiana. I musulmani vivono anche in Occidente, non c'è una pastorale verso di loro, non c'è un'accoglienza, alcuni diventano fanatici e creano problemi. La Chiesa deve pensare anche a loro».
Lei pensa che il nuovo Papa possa essere amato come Papa Francesco?
«Ognuno ha le sua peculiarità, non può esserci un 'copia e incolla', ma penso che chi arriva sarà come lui, continuerà ciò che ha fatto Francesco, ma deve fare di più, perché il tempo, la cultura, la gente cambia. Un padre che pensi a tutti».
Che tenga conto anche della collegialità all'interno della Chiesa
«Deve dare voce a tutti. E aggiungo che lui non deve essere da solo: ci vuole un gruppo di lavoro con lui, anche alcuni laici, preti, cardinali, vescovi, perché lui non può sapere tutto da solo, deve poter chiedere consigli agli altri.
Qual è il suo augurio adesso per la Chiesa che verrà?
«Che sia una Chiesa apostolica, una Chiesa vicina alla gente, dunque non sopra la gente, una Chiesa che cammina, come Papa Francesco ha fatto con la sinodalità. La Chiesa non può essere rigida, la Chiesa deve andare dove la gente va per orientare la gente verso Cristo».

6 maggio 2025

Conclave, è corsa contro il tempo. “C’è grande confusione”

Andrea Gualtieri

«Che grande confusione». Il cardinale Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo è appena arrivato da Giacarta. È stato uno degli ultimi tre elettori che ieri si sono aggregati alle Congregazioni generali, ha prestato giuramento di riservatezza in mattinata e poi si è tuffato nelle riunioni, ansioso di farsi un’idea prima di entrare, domani pomeriggio, nella Cappella Sistina. A fine giornata, dopo aver ascoltato quasi cinquanta interventi, confessa di essere più disorientato di prima: «Abbiamo sentito tante voci, non è facile tirare le somme». L’unica cosa che gli appare chiara è che si andrà avanti in continuità con Francesco. Sì, ma come e soprattutto con chi? «Vedremo, dobbiamo riflettere».
Il tempo, però, è quasi scaduto. Stamattina i cardinali affrontano l’ultima maratona di interventi: più o meno altri venticinque, fino alle 12 e 30. Poi basta, è ora di trasferirsi a Santa Marta dove potranno portare i bagagli già da stamattina e, se lo vorranno, dormire stasera prima della messa pro eligendo pontifice fissata per le 10 di domani nella basilica vaticana.

Il cardinale Radcliffe autografa una palla da baseball al collezionista: "Magari è il prossimo Papa"
Resteranno quindi solo i conciliaboli e i colloqui individuali per scegliere il nuovo Papa. Ammesso di avere un recapito diretto del confratello. «Il problema è che non ci conosciamo, non è possibile che un’occasione di confronto del genere avvenga solo quando poi dobbiamo affrettarci a scegliere il Papa, ora si rischia che il Conclave duri tre o quattro giorni», si lascia andare l’iracheno Louis Sako: «Io sono cardinale da sette anni, finora ci siamo ritrovati quando venivano concesse le nuove porpore, ma al di là di qualche scambio di parole, in quei casi non sono previste discussioni così aperte sulla situazione della Chiesa a Roma e nel mondo. Sarebbe opportuno rendere il concistoro un’istituzione concreta, non solo formale».
Sembra essere il grande tema che aleggia sul preconclave. E che, nello stesso tempo, rischia di condizionarlo. C’è da capire chi ha un’idea più convincente di «collegialità». «Il Papa non può decidere da solo sulle grandi questioni», dice ad esempio Sako.
E nello stesso tempo c’è da declinare l’altro tema su cui Bergoglio ha insistito in modo martellante, la sinodalità.
L’interpretazione che ne è stata data durante lo scorso pontificato ha ricevuto nelle riunioni attacchi frontali da parte dei gruppi più conservatori e anche da qualche voce di frontiera come quella del cardinale Joseph Zen Ze-kiun, salesiano di 93 anni, vescovo emerito di Hong Kong inviso al governo cinese che lo ha persino imprigionato. «A suo tempo mi avevano rilasciato il passaporto per il funerale di papa Benedetto, due giorni a Roma; questa volta dieci giorni», ha raccontato. E dopo aver elogiato la personalità di papa Francesco, si è lanciato in un discorso che è stato fatto poi circolare sui social. Un affondo nel quale si descrive un sinodo snaturato: era «uno strumento storico del magistero della Chiesa», ma ora «non è più il sinodo dei vescovi». Affermazioni che hanno ovviamente suscitato le reazioni dei bergogliani più stretti, in un susseguirsi di interventi nei quali è stato chiamato in causa anche il diritto canonico.
Tutto senza alzare i toni, assicura un porporato già esperto di Conclave nell’elogiare la ricchezza del confronto. «Sì — conferma il cardinale spagnolo Santos Abril y Castelló ci sono tante voci ed è molto interessante ascoltarle. Non tutte, in verità. Ma non le dirò mai quali sono state noiose».
È l’altra partita che si gioca in queste ore. In quegli interventi da dieci minuti, che in qualche caso sforano fino a venti, ci sono nomi papabili che dilapidano il credito di fiducia e altri la cui personalità emerge all’improvviso. Tra questi ultimi, sembra farsi strada il filippino Pablo Virgilio Siongco David, 66 anni vescovo di Kalookan. E se la confusione si trasformasse in sorpresa?

Conclave 2025: cresce il peso di Asia e Oceania nel collegio con 27 elettori

Riccardo Benotti

Saranno 27 i cardinali elettori provenienti da Asia e Oceania a partecipare al prossimo Conclave, pari al 20% del collegio. Di questi, 23 provengono dall’Asia (17%) e 4 dall’Oceania (3%). Una presenza in crescita, che riflette il dinamismo delle comunità cattoliche in due continenti vasti e culturalmente variegati. Molti di loro operano in contesti di minoranza, spesso segnati da tensioni sociali, culturali o religiose. L’età media è di 68 anni. Una Chiesa giovane, missionaria, spesso silenziosa, ma profetica.

Asia meridionale.
Dall’India provengono 4 cardinali: Filipe Neri Ferrão (1953), arcivescovo di Goa e Damão, è attento alla sinodalità e all’identità cristiana in contesto pluralista; Anthony Poola (1961), arcivescovo di Hyderabad, è il primo cardinale dalit nella storia della Chiesa indiana; George Jacob Koovakad (1973), giovane prelato, riflette il volto emergente della nuova generazione ecclesiale; Baselios Cleemis (1959), capo della Chiesa siro-malankarese, porta al Conclave la ricchezza delle Chiese orientali in India.
Dal Pakistan proviene Joseph Coutts (1945), arcivescovo emerito di Karachi, noto per il suo impegno nel dialogo interreligioso e nella promozione della pace in un contesto segnato da tensioni religiose.
Dal Myanmar, Charles Maung Bo (1948), arcivescovo di Yangon, è il primo cardinale del Paese e si distingue per il suo impegno nella riconciliazione e nella difesa dei diritti umani.
Dalla Thailandia, Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij (1949), arcivescovo emerito di Bangkok, ha focalizzato il suo ministero sull’educazione, la pace e la riconciliazione.
Dall’Indonesia, Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo (1950), arcivescovo di Jakarta e ordinario militare per l’Indonesia, è noto per il suo impegno nel dialogo interreligioso e nella giustizia sociale.
Dalla Malaysia, Sebastian Francis (1951), vescovo di Penang, è impegnato nella promozione del dialogo interreligioso e dell’armonia sociale in un contesto multireligioso.
Dallo Sri Lanka, Albert Malcolm Ranjith (1947), arcivescovo di Colombo, ha servito come nunzio apostolico e segretario della Congregazione per il Culto Divino, ed è noto per la sua fermezza dottrinale e il suo impegno nella promozione della liturgia.

Asia orientale
Il Giappone è rappresentato da Thomas Aquino Manyo Maeda (1949), arcivescovo di Osaka-Takamatsu, e da Tarcisio Isao Kikuchi (1958), presidente della Conferenza dei vescovi cattolici del Giappone e presidente di Caritas Internationalis, entrambi impegnati nel dialogo e nella testimonianza cristiana in un contesto secolarizzato.
Dalle Filippine provengono 3 cardinali: Luis Antonio Gokim Tagle (1957), pro-prefetto del Dicastero per l’Evangelizzazione, già arcivescovo di Manila e figura di spicco a livello globale; Jose Fuerte Advincula (1952), arcivescovo di Manila, pastore attento ai poveri e ai giovani; Pablo Virgilio David (1959), vescovo di Kalookan, noto per il suo impegno nella difesa dei diritti umani e della dignità dei più deboli.
Dalla Corea del Sud arriva Lazzaro You Heung-sik (1951), prefetto del Dicastero per il Clero, rappresentante di una Chiesa vivace e missionaria in una società in rapido cambiamento.

Asia sud-orientale e Cina
Da Singapore proviene William Seng Chye Goh (1957), arcivescovo di Singapore, promotore di un cristianesimo radicato nella cultura asiatica.
Da Timor Est arriva Virgilio do Carmo da Silva (1967), primo cardinale del Paese, guida di una Chiesa giovane e profondamente popolare.
Dalla Mongolia, Giorgio Marengo (1974), missionario della Consolata, è tra i più giovani del collegio cardinalizio e porta la voce di una Chiesa nascente.
Dalla Cina continentale giunge Stephen Chow Sau-yan (1959), vescovo di Hong Kong, gesuita, chiamato a una delicata missione di comunione e discernimento in una realtà complessa.

Vicino Oriente
Dall'Iraq arriva Louis Raphaël Sako (1948), patriarca caldeo, testimone della fede tra le difficoltà del Paese mediorientale.
Da Gerusalemme, Pierbattista Pizzaballa (1965), patriarca latino, guida della Chiesa cattolica in Terra Santa, figura di dialogo e costruzione di ponti.
Dall’Iran, Dominique Joseph Mathieu (1963), arcivescovo di Teheran-Ispahan, è il primo cardinale con sede in Iran, noto per il suo impegno nel dialogo interreligioso e nella promozione della pace in un contesto complesso.

Oceania
Dall’Oceania giungono 4 cardinali elettori, provenienti da una regione vastissima e con una presenza cattolica numericamente contenuta ma molto attiva.
John Ribat (1957), arcivescovo di Port Moresby (Papua Nuova Guinea), è il primo cardinale del suo Paese e si è distinto per il suo impegno nella tutela dell’ambiente e dei diritti umani.
Soane Patita Paini Mafi (1961), vescovo di Tonga, è il più giovane cardinale mai nominato da quell’arcipelago e rappresenta una Chiesa insulare profondamente radicata nella vita delle comunità locali.
John Atcherley Dew (1948), arcivescovo emerito di Wellington (Nuova Zelanda), ha guidato per anni la Chiesa neozelandese promuovendo il dialogo e la formazione teologica.
Mykola Bychok (1980), eparca per i fedeli ucraini in Australia, è il più giovane tra i cardinali e testimonia la presenza viva delle Chiese orientali anche nel continente australe. In un contesto di secolarizzazione crescente, i cardinali dell’Oceania portano al Conclave l’esperienza di una Chiesa prossima alle periferie geografiche e umane.

Sako: mantenere viva la presenza dei cristiani iracheni nella terra di Abramo

Dario Salvi
3 maggio 2025

Un pastore per una comunità perseguitata, che da anni si batte per mantenere viva la presenza cristiana nella “terra di Abramo” rivendicando pari diritti fra tutti gli iracheni secondo il principio della “cittadinanza” e fautore di un dialogo schietto, ma sincero, con il mondo musulmano.
Il card. Louis Raphael Sako, patriarca di Baghdad dei caldei, sin dai tempi in cui era arcivescovo di Kirkuk - la nomina risale al 2003, anno dell’invasione statunitense con la caduta di Saddam Hussein - ha sperimentato nella missione difficoltà e sfide di una nazione martoriata da guerre e jihadismo. Ciononostante ha saputo rispondere con coraggio e fedeltà, tanto da accogliere papa Francesco nel primo viaggio apostolico post pandemia nel marzo 2021, quando ancora il Covid-19 rappresentava una minaccia sanitaria ed economia globale. Da quella storica visita del pontefice con tappa a Mosul - un tempo roccaforte Isis - e l’incontro con la massima autorità sciita Ali al-Sistani è nata una chiesa a Ur, inaugurata di recente, testimonianza della radice comune delle tre grandi religioni monoteiste: ebraismo, cristianesimo e islam.
Nato il 4 luglio del 1948 a Zakho, nel nord dell’Iraq, egli ha compiuto i primi studi a Mosul per poi entrare nel locale seminario di san Giovanni fondato dai domenicani; l’ordinazione sacerdotale risale al primo giugno 1974 a Mosul, dove resta fino al 1979 a servizio della cattedrale. Si trasferisce poi a Roma e a Parigi dove consegue due dottorati in patristica orientale e in storia, per poi tornare in Iraq come rettore del seminario patriarcale dal 1979 al 2002. Richiamato a Mosul, il futuro primate guida la parrocchia di Nostra Signora del Perpetuo Soccorso, fino all’elezione ad arcivescovo di Kirkuk nel 2003.
Dieci anni più tardi viene eletto patriarca caldeo nel Sinodo indetto a Roma da Benedetto XVI, succedendo al predecessore Emmanuel Delly III dimissionario per limiti di età. Da presule prima, quindi da massima autorità della Chiesa irakena, ha più volte denunciato l’esodo dei cristiani e lanciato appelli all’esecutivo centrale e alle amministrazioni locali per garantire loro un futuro nella terra di origine. Papa Francesco lo ha elevato al rango cardinalizio nel Concistoro del 28 giugno 2018 ed è attualmente membro dei dicasteri per le Chiese orientali, per la Cultura e l’educazione e per il Dialogo interreligioso, oltre a far parte del Consiglio per l’economia.
Nel febbraio scorso, parlando dell’imminente inaugurazione della chiesa a Ur dei caldei, la Ibrahim Al-Khalil Church, il porporato definiva il luogo di culto un “messaggio”, un “segno di apertura” e un “luogo di pellegrinaggio internazionale” per cristiani e musulmani. Come la chiesa del Battesimo sul Giordano e la Casa Abramitica negli Emirati Arabi Uniti (Eau), essa rappresenta un “segno” di cui “abbiamo bisogno oggi” perché “uniscono l’umanità e rappresentano un punto di incontro per tutte le religioni”. L’edificio polivalente - è anche centro sociale e culturale - vuole essere al contempo un incoraggiamento per la comunità cristiana irachena, decimata nell’ultimo ventennio tanto che, se in passato si contavano almeno 1,5 milioni di fedeli, oggi ne sono rimaste poche centinaia di migliaia.
Oltretutto la chiesa a Ur richiama uno dei momenti più significativi vissuti dai cristiani iracheni - e dallo stesso patriarca - nell’ultimo ventennio: la visita di Francesco, primo papa pellegrino nella terra di Abramo e messaggero di pace, di dialogo e di speranza per una comunità che cercava di risollevarsi dalla follia jihadista dello Stato islamico (SI, ex Isis). “Con la sua presenza - raccontava il patriarca caldeo - il Santo Padre ha restituito dignità, e visibilità, a una popolazione cristiana che negli ultimi 20 anni è stata decimata a causa delle guerre, dello sfollamento e dell’emigrazione forzata”. “Venendo fra noi - prosegue - egli ha inviato un messaggio agli iracheni e a tutte le nazioni della regione mediorientale: basta guerre, basta violenza. E ha affermato una volta di più il bisogno di rispettare la dignità umana e la libertà delle persone, unita all’incoraggiamento alla minoranza cristiana esortandola a rimanere nella propria terra. Francesco era per noi un profeta che è venuto a dirci coraggio, non abbiate paura”.
In questi anni il card. Sako ha sperimentato in prima persona le sfide di una nazione in cui i cristiani sono vittime di interessi esterni e di lotte politiche coperte dal manto della religione, che lo hanno spinto a compiere anche gesti clamorosi. Il caso più evidente si è consumato due anni fa quando il primate caldeo ha deciso di trasferire la sede patriarcale da Baghdad a Erbil, in risposta alla campagna “deliberata e umiliante” del presidente Abdul Latif Rashid di annullare il riconoscimento del decreto patriarcale; un provvedimento che minava il ruolo e l’autorità del porporato stesso, sconfessando una tradizione secolare per colpire la massima autorità cattolica. Dietro la decisione del presidente vi era una “guerra per il potere” lanciata un sedicente leader cristiano il quale, sostenuto da milizie filo-iraniane attive in Iraq, aveva come obiettivo di assumere il controllo di beni e proprietà cristiane.
In una intervista ad AsiaNews il card. Sako aveva definito il ritiro del decreto un “assassinio morale” e il trasferimento della sede patriarcale una “protesta estrema”. “A Baghdad - aveva aggiunto - farò ritorno solo quando verrà ritirato”. La vicenda si è risolta fra aprile e giugno del 2024 quando il primo ministro Mohammed Shia al-Sudani ha restituito “pieni poteri” e autorità al porporato. “È stato molto bello rientrare - ricorda il cardinale - dopo aver portato avanti questa battaglia, fondata sulla giustizia”. Da questa protesta “ferma e pacifica” [concetti alla base della decisione e che egli ha ribadito più volte e con forza] emerge che la Chiesa “non deve avere paura” e deve essere al tempo stesso “trasparente”.
Un approccio, quello improntato al rigore e alla trasparenza, che gli sono valsi anche il rispetto e, in alcuni casi, una vera amicizia con leader religiosi musulmani, sunniti e sciiti. Un rapporto che si può costruire salvaguardando la presenza e testimoniando la propria fede, senza per questo farsi trascinare dal proselitismo che è l’approccio di alcune sette protestanti.
In quest’ottica è stata fondamentale, ancora una volta, la visita di papa Francesco in Iraq che “ha cambiato la mentalità musulmana” osserva il porporato, fornendo anche le chiavi “per una maggiore comprensione della nostra fede”. In un’ottica di dialogo interreligioso, aggiungeva, “l’incontro con al-Sistani penso possa dare una ulteriore spinta. Vi è qualcosa che si muove dentro l’islam e i passi compiuti con il mondo sunnita ad al-Azhar possono essere ripercorsi con l’islam sciita a Najaf. Un dialogo che non sia basato solo sulle parole, ma sull’amicizia e sull’amore. Il papa ha seminato, ora tocca a noi come Chiesa locale e come cristiani irrigare e far crescere questo seme”.
Un’ultima riflessione, il card. Sako la dedica al ricordo di papa Francesco e al loro ultimo incontro nell’ottobre dello scorso anno, in cui “mi ha detto che l’Iraq è nel suo cuore. Una frase che mi ha colpito molto, perché ha parlato di tutto il Paese, dei cristiani e degli iracheni in generale”. “Le parole di Francesco - conclude il porporato, che si appresta a partecipare al Conclave - sono un richiamo anche per il futuro papa: deve essere per tutti, non solo per cristiani ma anche per quanti non credono. Deve essere un messaggero di pace e di fratellanza. Papa Francesco ha saputo leggere e cogliere meglio di chiunque altro i segni dei tempi”.